Frank Carter & The Rattlesnakes

Sur scène, la frénésie de Frank Carter est telle qu’on s’attend à ce qu’il nous annonce la fin du monde. Même pendant les morceaux qui parlent d’amour, la charge explosive du rouquin punk reste tout à fait sidérante. En 2005, le Britannique débarque avec fracas avec le groupe Gallows. Le voilà révélé au monde. Le groupe hardcore décroche un contrat d’un million de livres avec un grand label avant d’être cordialement mis à la porte au bout d’un an et demi. Carter part alors pour New York et monte Pure Love avec le guitariste Jim Carroll (The Hope Conspiracy, Suicide File). Les deux complices tirent un trait sur leurs passés punk respectifs et rebattent les cartes : place au rock alternatif. Un peu trop soft au goût de Carter. Alors, il recrute trois féroces gaillards. Avec The Rattlesnakes, Carter renoue avec la mouvance punk de ses débuts. Quoique… Le dernier album « Dark rainbow » (2024), plus mélodique, a visiblement gagné en finesse. Du hardcore qui vient autant du cœur que des tripes.