Gabriels
2016. Le réalisateur Ryan Hope et le multi-instrumentiste Ari Balouzian cherchent des choristes pour un spot publicitaire. C’est comme ça qu’ils font la connaissance de Jacob Lusk, un directeur de chorale avec une voix soul à se damner. Il avait déjà donné de la voix pour des artistes comme Beck et Diana Ross et en 2011, s’était hissé à la cinquième place d’American Idol. Le trio commence à faire sa propre popote musicale à base de gospel, de jazz et de R&B et sort pépite sur pépite. Les exceptionnels « Blame » et « Love and hate in a different time » ont quelque chose d’exubérant et de sobre à la fois. Less with more. Gabriels se voit comme un trio soul venu du futur. Mais on pourrait dire aussi qu’il sait mettre du baume au cœur. Le producteur Sounwave (Beyoncé, Kendrick Lamar) les rejoint pour un étonnant album « Angels & queens » (2022) où il ouvre de nouveaux registres surprenants. Mais malgré cette exubérance sonore, la magie fonctionne tout aussi parfaitement. La révélation de l’année…